Le Salon Maghrébin du Livre : Un rendez-vous culturel et temporel (Vidéo)

Après une pause de quatre ans, le Salon Maghrébin du Livre ouvre de nouveau ses portes, sous la présidence de Mohamed Mbarki, Directeur Général de l’Agence de l’Oriental, également Directeur du salon. Cette quatrième édition, dédiée à des causes significatives, marque un retour attendu dans le paysage culturel marocain après quatre années d’absence.

La 4e édition du Salon maghrébin du livre a ouvert ses portes ce 17 avril à Oujda et va se tenir jusqu’au 21 avril 2024. Porté sous le label, «Lettres du Maghreb», le salon est annuellement organisé dans la ville d’Oujda. Il met en relation les éditeurs et écrivains au contact du public et des dans un cadre d’exposition professionnalisé où philosophe et autres intellectuels sont débattent des sujets qui cristallisent le monde.

 Organisé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi, le salon marquant un moment phare pour la culture dans la région est initiée par l’Agence de Développement de l’Oriental en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que d’autres partenaires locaux et régionaux. Il constitue en outre un carrefour d’échanges intellectuels et artistiques.

Après la séance protocolaire d’ouverture consacrée aux visites officielles et discours officiels, il a été procédé à la remise des prix du concours de lecture à voix haute pour les enfants.

La première journée du festival, rythmée par des spectacles, a été ouverte par le Wali de la région de l’Oriental, Mouad Jamai, qui a mis en lumière l’importance culturelle de la ville. « Oujda se transforme en un véritable carrefour culturel, non seulement pour le Maghreb mais aussi pour le monde arabe, » a-t-il déclaré. La ville, qui a déjà célébré la culture arabe il y a quelques années, continue de renforcer son statut en tant que capitale de la lecture et du livre.

Abordant le thème de cette année, il déclare qu’il invite à une réflexion sur deux des aspects les plus fondamentaux de la création et de la consommation culturelle : le temps d’écrire et le temps de lire. Ces rencontres, centrées sur le cinéma et d’autres disciplines culturelles, confirment la position d’Oujda en tant que capitale de la culture, soulignant l’importance du temps consacré à l’enrichissement intellectuel et artistique.

Cet événement selon le Wali, réaffirme l’engagement de la ville d’Oujda envers la culture, promettant de continuer à offrir un espace pour les échanges culturels et la célébration de l’identité maghrébine et arabe.

Mohamed Mbarki, président du Salon et Directeur Général de l’Agence de l’Oriental, souligne l’importance de cet événement : « Le Salon Maghrébin du Livre, qui nous rassemble ici après quatre ans, est dédié à des causes importantes. »

Cette quatrième édition, tant attendue, se distingue par son engagement dans les débats actuels. « Durant cette période difficile, le Maroc n’a pas connu de programme similaire, » confie M. Mbarki, “et ces quatre années nous ont permis de comprendre l’importance de ce colloque. », soutient-il.

Seulement après quatre édition, Oujda se taille désormais une place de choix dans le paysage culturel africains avec une approche saluée pour sa qualité et sa pertinence temporelle. « Nous sommes face à une approche qualifiée d’excellente, une approche temporelle, » confirme M. Mbarki. « Le temps long et le temps de formation, en harmonie avec le présent, définissent notre époque. »

Abordant les dimensions culturelle et religieuse du temps est mise en avant, il insiste sur une référence particulière : l’Islam. « L’Islam, par exemple, accorde une grande importance au facteur temps, comme dans la pratique de la Salat à l’heure précise, » rappelle le président du Salon. Et de préciser que « de grands philosophes tels qu’Ibn Sina, Ibn Khaldoun et Al-Ghazali ont profondément exploré cette dimension. », ajoute-t-il, faisant référence aux contributions philosophiques au concept du temps.

La science n’est pas en reste, avec la théorie de la relativité qui illustre la complexité du temps. Sur ce point, M. Mbarki déclare que « Le temps est également une découverte scientifique ; nous évoquons ici le concept de relativité, une théorie que vous connaissez tous ».

Un Salon pour tous

Comme à son habitude, le Salon offre un espace dédié à la jeunesse et à l’enfance. Il leur propose des livres et des animations, encadrées par des spécialistes, pour éveiller l’intérêt des plus jeunes. Parallèlement, des éditeurs nationaux et internationaux présentent leurs dernières publications, accompagnées de séances de signatures et de rencontres avec les auteurs. Deux grandes figures de l’écriture ont considérablement marqué cette quatrième édition, il s’agit de Gabriel Banon, dont ses différents ouvrages ont été exposés au stand Sochepress et Abdelkader Retnani, ancien Directeur des Éditions La Croisée des chemins et ancien président fondateur de l’Association marocaine des professionnels du livre. Pour ce dernier, son fils, Yacine Retnani, a repris le flambeau de la maison d’édition pour perpétuer le leg laissé par son père, feu Abdelkader.

La quatrième édition perpétuera également les programmes habituels notamment les conférences qui se tiendront hors des structures traditionnelles d’exposition, investissant divers espaces de la ville tels que l’Université Mohammed Premier, la prison d’Oujda et l’Institut français d’Oujda, pour toucher un public plus large.

« Lettres du Maghreb » est une initiative capitale pour la région, conçue comme une vitrine du dynamisme culturel de l’Oriental et, en particulier, de la ville millénaire d’Oujda. Avec la participation d’écrivains, poètes, philosophes, psychanalystes, anthropologues, artistes plasticiens et animateurs de divers horizons, l’événement célèbre la diversité et l’importance de la culture dans le Grand Maghreb.

Une exposition majeure d’artistes de l’Oriental et du continent africain se tiendra à la galerie d’arts Moulay Hassan, explorant le thème de « L’écriture artistique et le temps », promettant de captiver les visiteurs par la profondeur et l’originalité des œuvres présentées.

« Lettres du Maghreb » continue de renforcer sa position en tant que marque culturelle incontournable, portant le message d’une région tournée vers l’avenir, tout en célébrant son riche passé.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page