Quand le vélo devient un instrument de liberté et de découverte

Abdallah Bouhamidi est, avant tout un homme de passions. Psychologue de métier , artiste photographe reconnu, taquinant l’écriture à ses heures gagnées, il a découvert, depuis quelques années, les joies du vélo qui favorise, selon lui : « L’art indicible de se hâter
lentement. »
Depuis, il n’a cessé de voyager avec son « Cheval du vent » comme on ne l’appelle que chez nous au Maroc.

Après une vie professionnelle intense autant que passionnée comme psychologue et Directeur d’institutions de protection de l’enfance à Paris, Abdallah Bouhamidi dit avoir envisagé sa retraite non comme une fin, mais comme le début d’une nouvelle vie libérée des contraintes du travail. «  Place à la lecture, l’écriture et à la photographie. », les trois activités ayant cela en commun d’être des moyens d’explorer le monde extérieur autant qu’intérieur.

Le vélo est venu, à temps pour leur ajouter le facteur de la mobilité.
On ne sait s’il est encore besoin de présenter le photographe, Abdallah Bouhamidi ayant fait de nombreuses expositions (« Je ne compte plus ») tant au Maroc qu’à l’étranger, notamment à Paris, New York et Vienne où il réside depuis près d’une quinzaine d’années.

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Il a également quelques publications à son actif: « Le Tafilalet » en collaboration avec feu Larbi Essakalli. Et, en voie de publication « Retour au pays des Ait Hadiddou » qui fera l’objet d’une exposition au mois de Novembre prochain à Rabat.
Ces deux livres sont composés de photographies et de textes de l’auteur.
Ajoutons à cela de nombreuses collaborations à des périodiques nationaux et internationaux et, enfin, la mise en place de l’agence MAP à Vienne.

Et le vélo?

C’est en 2015 qu’Abdallah Bouhamidi se lance dans les grands voyages à vélo. Ce fut Vienne- Saint Nazaire, 2864 kilomètres.

D’abord surpris d’y être arrivé (« Je n’étais sûr de rien. »), il prend goût à la chose et, en 2016, il enfourche son vélo, surnommé « Big Brother », pour un voyage vers le Maroc au cours duquel, il traverse l'Autriche, la Slovénie, l’Italie, la France et l’Espagne.
D’autres voyages suivront ( La Mer Noire, Rome etc) Et puis, cette année, entre le 21 avril et le 16 juillet, ce fut de nouveau le Maroc via, l’Allemagne, l’Italie, la France, l’Espagne et le Portugal.

Tous ces voyages seront ponctués de rencontres généralement joyeuses et de naissances d’amitiés dont certaines durent encore. C’est ainsi que le photographe s’est amusé à faire le portrait de tous ceux rencontrés, parfois juste pour demander son chemin et que petit à petit, il s’est constituée une sorte de carte humaine subtile et joyeuse de ses pérégrinations.

Un périple pour mieux connaître le monde et … se connaître soi-même

Certes, pour un homme de 76 ans , le voyage à vélo peut paraître fatiguant, surtout quand il s’étale sur plusieurs jours. Cependant, « La magie l’emporte sur la fatigue ». Déjà, traverser tant de pays, de paysages, de cultures, de traditions et faire tant de rencontres est une récompense permanente des efforts fournis.

« Chaque rencontre, aussi courte soit-elle est un moment magique d’échanges, de sourires, d’histoires et, souvent de rires. Ce que je recherche avant tout, c’est le plaisir de me sentir vivant. »

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