Le secteur de la distribution tire la sonnette d’alarme !

Du lait au supermarché à l’essence à la station-service – tout semble devenir plus cher. La raison de l’augmentation des prix est entre autres la guerre en Ukraine, mais aussi la sécheresse et les conséquences de la pandémie du coronavirus. Dans ce contexte, la fédération Tijara, lors d’un wébinaire a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de la hausse des prix.

Alertés par la hausse des prix des carburants qui impactent, lourdement, le secteur de la distribution, le Bureau de Tijara a tenu une réunion, en mode distanciel le 6 avril, afin d’examiner l’impact de cette hausse, grave, sur le coût opérationnel des distributeurs.

En effet, le secteur de la distribution est un secteur très spécifique traitant, certes, de gros volumes, mais contre des marges très réduites comprises seulement entre 1 et 2%.

Ainsi, la hausse des prix du carburant devient une véritable entrave qui pénalise les acteurs de la distribution. L’impact de la hausse du litre de 8,6 dirhams en moyenne en 2021 à 14 dirhams en 2022, génère une augmentation sur coût direct de 1,5 à 3% en fonction de la taille des distributeurs.

→ Lire aussi : Inflation : Le prix du carburant a encore franchi un record

Véritables générateurs de valeurs et créateurs d’emploi, les acteurs du secteur expriment leur étonnement d’avoir été exclus des aides gouvernementales.

Tout en comprenant la conjoncture nationale actuelle, le contexte de crise internationale, Tijara se maintient dans sa position de fédération citoyenne et responsable. Elle interpelle le gouvernement en demandant à être entendu par le ministre de tutelle et du transport, proposant une réunion de crise et ce, en urgence afin de sauver le secteur.

Conséquence de l’inflation : quelques explications

L’inflation affecte souvent le pouvoir d’achat, comme c’est le cas actuellement avec les crises économiques multiformes. Cela signifie que les prix augmentent plus vite que les salaires. Une spirale salaires-prix se développe. Les salaires réels baissent et le pouvoir d’achat baisse. Quant au gouvernement, les déclarations de bonnes intentions continuent sans pour autant prendre la vraie mesure du problème.

Lorsque l’inflation est faible, les acheteurs sont incités à dépenser plus d’argent en biens et services, mais lorsque l’inflation est élevée, les prix augmentent également et le pouvoir d’achat diminue. Elle nuit également à la confiance dans l’unité monétaire. La banque centrale intervient avec un taux d’intérêt plus élevé afin de freiner la création monétaire.

Actuellement, la population a peur de nouvelles hausses de prix et de la perte associée à l’épargne. De nombreuses personnes dépensent leur argent en biens et actifs corporels avant que les prix ne remontent. En conséquence, l’inflation peut s’amplifier.

L’inflation peut également dévaluer l’épargne si le taux d’inflation est supérieur au taux d’intérêt. Dans ce cas également, on tente d’investir l’argent dans des actifs corporels. Cela prend de l’argent à la banque. Celles-ci peuvent donc accorder moins/plus de prêts aux entreprises pour financer leurs investissements. La production et le chômage en sont le résultat.

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