Algérie : Une campagne électorale sous le signe du rejet

La campagne électorale a débuté dimanche 17 novembre en Algérie. Ce début de campagne n’a pas été une belle réussite pour les candidats à la présidentielle du 12 décembre, qui font face au rejet des Algériens.

Dimanche 17 novembre marque le jour de lancement de la campagne électorale en Algérie. En principe, cette campagne représente une occasion pour les candidats à la présidentielle du 12 décembre de  valoriser les liens qui les unissent à la population et de détailler leurs programmes. D’où l’importance des « rituels de proximité » tels que les meetings politiques, les visites sur le terrain, les rencontres avec la population…Toutefois, cette campagne électorale dans le pays voisin n’a rien de normal.

Face au refus des Algériens du scrutin présidentiel, les candidats mènent une campagne à huit clos. Une première ! Les meetings politiques sont organisés dans des salles fermées.

« Ali Benflis a choisi la ville de Tlemcen pour entamer sa campagne. Il a animé un meeting au niveau de la Maison de la culture du chef-lieu devant quelques dizaines de partisans », précise tsa-algerie.com.

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À l’extérieur, poursuit la même source, plusieurs dizaines de manifestants, dont des étudiants, entourés par un dispositif policier, se sont rassemblés pour dénoncer la venue du candidat aux cris de « Benflis dégage ! ».

Rappelons que Ali Benflis a animé, en campagne préélectorale, une conférence de presse, qui a été retransmise en direct par des chaînes de télévision privées et sur Facebook. Pas de travail sur le terrain, constate tsa-algerie.com.

De son côté, Abdelkader Bengrina, qui fait partie des cinq candidats en lice à la présidentielle, a opté pour une sortie sur le parvis de la Grande Poste, haut lieu du Hirak. « Toutefois, sa sortie dans la capitale a tourné court », précise le média algérien, qui ajoute que « Le siège de sa permanence a fait l’objet de jets d’œufs de la part de citoyens opposés à l’élection présidentielle ». Bengrina a été contraint d’écourter son mini-meeting avant « de prendre la fuite dans son véhicule sous les huées de manifestants ».

Pour sa part, Azzeddine Mihoubi, ancien ministre de la Culture, a préféré entamé sa campagne électorale dans une zaouïa située dans la wilaya d’Adrar. Des manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur refus. Une visite mémorable ! Le candidat s’est fondu en larmes lorsque le cheikh de la zaouïa lui a adressé la parole. Une vidéo le montrant en larmes fait le tour de la toile. Les internautes ironisent !

La campagne électorale n’a pas été non plus une réussite pour Abdelmadjid Tebboune. L’ancien premier ministre, qui a prévu l’organisation de pas moins de 38 meetings aux quatre coins de l’Algérie, n’a fait aucune apparition publique dimanche dernier. En outre, son directeur de campagne, Abdallah Baali, a jeté l’éponge.

Par Khadija Skalli

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