Falsification des passeports marocains : Report du procès du réseau criminel

La Chambre de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a reporté au 12 novembre le procès de 28 personnes, impliquées dans l’affaire de falsification de documents officiels pour l’acquisition de la nationalité marocaine et des passeports marocains au profit d’Israéliens.

L’affaire de falsification de documents officiels pour l’acquisition de la nationalité marocaine au profit d’Israéliens continue d’être instruite par la justice marocaine. En effet, la Chambre de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a décidé, jeudi 7 novembre, d’ajourner le procès des mis en cause. La prochaine audience aura lieu le 12 novembre, rapporte le média en ligne rue20.com.

Au total, 28 personnes dont 7 Israéliens sont poursuivies pour « constitution d’un réseau criminel actif dans la falsification de documents administratifs afin d’obtenir des pièces d’identité et des passeports marocains » au profit d’Israéliens.

Hier, les mis en cause ont été auditionnés, parmi eux « un officier à la police judiciaire et le président du service des passeports à la préfecture d’Anfa », précise la même source. Les charges retenues contre ces derniers sont lourdes. Ils sont accusés d’avoir reçu des pots de vin en échange de faciliter les procédures administratives au leader de ce réseau criminel.

Pour rappel, cette affaire a été révélée au grand jour, en mars dernier. La police a réussi un joli coup de filet sur la base d’informations fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Ce jour-là, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a arrêté plusieurs personnes notamment le leader du réseau criminel, un ressortissant marocain de confession juive. Ont été appréhendés également « trois fonctionnaires de police, un auxiliaire d’autorité, un fonctionnaire d’une annexe administrative, une responsable commerciale dans une agence de voyage ainsi que trois complices suspectés d’avoir participé à la facilitation de documents », précise un communiqué de la DGSN.

Ce réseau criminel usait d’un stratagème unique en son genre. Il consistait à «falsifier des actes de naissance au profit de citoyens de nationalité israélienne n’ayant pas d’origines marocaines, pour obtenir des attestations falsifiées de non enregistrement à l’Etat civil, dans le but de les inclure dans des dossiers de procès judiciaires pour réclamer l’autorisation d’enregistrement dans l’état civil, et par la suite, obtenir des actes de naissance avec des identités de Marocains de confession juive ». Les bénéficiaires payaient, en contre partie, des sommes d’argent allant de 5.000 à 7.000 dollars américains.

Khadija Skalli

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